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Fait marquant

Nouvel outil diagnostique pour la maladie de Rendu-Osler



Après avoir identifié BMP9 comme étant le ligand du récepteur ALK1, des chercheurs du laboratoire montrent que la réponse BMP9 de différents mutants d’ALK1 qu'ils étudient peut être utilisée comme un outil diagnostique. Ces découvertes apportent un éclairage nouveau sur les mécanismes étiologiques de la maladie de Rendu-Osler.

Publié le 18 juin 2010
La maladie de Rendu-Osler (MRO), encore appelée Télangiectasie Hémorragique Héréditaire, est une pathologie vasculaire qui se caractérise par des saignements de nez, des télangiectasies au niveau des muqueuses et des fistules artérioveineuses. C’est une pathologie génétique à caractère autosomique dominant due à des mutations de deux gènes qui codent pour des récepteurs de la famille du TGFß (Transforming Growth Factor ß), le co-récepteur endogline (ENG, MRO1) et le récepteur de type I (ALK1 (activin receptor-like kinase 1), ACVRL1, MRO2).

En 2007 [1], des chercheurs de notre laboratoire avaient identifié le ligand du récepteur ALK1, BMP9 (Bone Morphogenetic Protein 9). Aujourd’hui [2] ces chercheurs montrent, en collaboration avec une équipe du service de génétique moléculaire de l’hôpital Édouard Herriot de Lyon, que tous les mutants d’ALK1 identifiés chez des patients souffrant de MOR2 ont un défaut de signalisation cellulaire en réponse à BMP9 (récepteur inactif). Ils montrent également que ces récepteurs mutés n’ont pas d’effet dominant négatif sur le récepteur sauvage (quand un récepteur est muté, l'autre continue à être actif). L’ensemble de ces données permet à ces chercheurs de proposer un modèle d’haplo-insuffisance fonctionnelle pour la MRO2.
Mutations du récepteur ALK1 étudiées dans ce travail.
Identification de mutations non pathogéniques (en violet). En noir, les mutations pathogéniques.

Ce travail montre que la réponse BMP9 des différents mutants d’ALK1 peut être utilisée comme un outil diagnostique par les généticiens confrontés à de nouvelles mutations d’ALK1 ou à des mutations conflictuelles. Ces découvertes apportent un éclairage nouveau sur les mécanismes étiologiques de cette pathologie invalidante.

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