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Vanessa Garnier

Rôle du facteur pro-angiogène EG-VEGF dans le développement placentaire au cours du premier trimestre de grossesse

Publié le 22 septembre 2014
Thèse soutenue le 22 septembre 2014 pour obtenir le grade de Docteur de l'Université de Grenoble - Spécialité : Biologie cellulaire

Résumé :
Le développement placentaire est un processus finement contrôlé dans le temps et dans l’espace. Il est caractérisé par une invasion précoce et profonde, de l’endomètre et du premier tiers du myomètre, par les cytotrophoblastes extravilleux, cellules responsables du remodelage des artères spiralées utérines et de l’établissement de la circulation fœto-maternelle. Tout déficit dans ces processus physiologiques conduit à des complications de la grossesse, telles que la Pré-Eclampsie (PE), ou le Retard de Croissance Intra-Utérin (RCIU). Les travaux récents de l’équipe suggèrent l’implication d’un nouveau facteur angiogène, nommé EG-VEGF (Endocrine Gland Derived Vascular Endothelial Growth Factor), dans le développement de la PE. L’ob​jectif de ma thèse fut de mieux caractériser le rôle de l’EG-VEGF dans le développement placentaire normal au cours du premier trimestre de la grossesse. Pour cela trois axes ont été explorés : i) l’étude de la régulation de l’EG-VEGF par le récepteur nucléaire PPARγ (Peroxisome proliferator-activated receptor gamma), ii) la détermination de son rôle dans les différenciations hématopoïétique et angiogénique placentaires et iii) la contribution au développement d’un modèle murin de la PE.
A l’issue de cette thèse, mes travaux ont montré que non seulement l’expression de l’EG-VEGF et de son récepteur PROKR2 étaient régulées positivement par PPARγ, mais aussi, que ce récepteur nucléaire est directement impliqué dans la mise en place de la vascularisation intra-placentaire, avec la participation des deux récepteurs PROKR1 et PROKR2, et que l’inhibition de l’invasion trophoblastique par PPARγ, seraient en partie contrôlée par l’EG-VEGF, via PROKR2. Mon travail a également mis en évidence que l’EG-VEGF serait impliqué dans le contrôle de la différenciation hématopoïétique et endothéliale placentaire. Il aurait un effet inhibiteur sur la différenciation des cellules hématopoïétiques et endothéliales, mais plus particulièrement sur les cellules endothéliales hémogéniques. Enfin, ma contribution au développement d’un modèle in vivo de la PE a permis de montrer qu’un maintien de la libération de l’EG-VEGF, au-delà de sa période normale de production, serait responsable du développement de la PE, suite à un défaut de l’invasion trophoblastique, entraînant la libération par le placenta, de sFlt-1 et de sEndogline. Ces derniers vont induire un dysfonctionnement rénal et une hypertension artérielle. L’ensemble de ces trois projets a contribué à l’avancée de nos connaissances actuelles sur les mécanismes physiologiques du développement placentaire, ainsi que sur un facteur clé de la placentation, l’EG-VEGF, et a également permis de mieux appréhender les causes de l’établissement des pathologies de la grossesse, comme la PE et le RCIU.

Jury :
Rapporteur : Dr Nathalie Bardin
Rapporteur : Dr Daniel Vaiman
Examinateur : Pr Jean Guibourdenche
Examinateur : Pr Thierry Debillon
Examinateur : Pr Sylvaine Hennebicq
Directrice de thèse : Dr Nadia Alfaidy

Mots-clés :
Placenta, EG-VEGF,
PPARγ, invasion trophoblastique, hématopoïèse, angiogenèse, modèle murin, pré-éclampsie

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